Lomami : Caritas Kabinda en campagne de plantation des arbres dans les Territoires de Kabinda et Lubao

Kabinda, le 12 décembre 2022 (caritasdev.cd) : « L’arbre contribue à la régulation du climat. Beaucoup d’espèces d’arbres ont disparu dans nos milieux, à cause de vos coupes abusives, vos feux de brousse et votre ignorance qu’il faut les replanter. Constatez que vous allez actuellement de plus en plus loin pour couper vos bois de chauffage, le bois pour la construction de vos maisons ». Ceci est un extrait du message de la Caritas-Développement Kabinda, en Province de Lomami, sur l’importance de l’arbre. Elle l’a adressé à la communauté de son ressort : Peuples Autochtones Pygmées (PAP), Communautés Locales, Autorités locales et coutumières).
Conséquences de la non protection des arbres
« Par ailleurs, vos plantes médicinales et certaines espèces animales ont disparue par manque de protection. C’est le cas des herbivores, chenilles, ... Il n’existe que deux ou trois types d’arbres fruitiers dans nos parcelles dont le plus important est le manguier. Constatez avec moi que dans la partie PAP du village Kangulube, il n’y pas un seul arbre fruitier ; même pas un arbre d’ombrage », poursuit Caritas Kabinda.
« Avec la plantation d’arbres, vous aurez du bois nécessaire dont vous avez besoin. Et cela ne va pas profiter seulement à vous, mais également à d’autres personnes. Vous aurez vos fruits et vos plantes médicinales près de chez vous, et même l’argent avec la vente de certains arbres ou leurs parties », conclut-elle.
Ce message de sensibilisation est aux activités de plantation d’arbres avec les Peuples Autochtones et leurs Communautés Locales. Elles s’inscrivent dans le cadre du programme d’appui aux communautés dépendantes de la forêt (PACDF). Dans le Diocèse de Kabinda, ce projet concerne les Territoires de Kabinda, Lubao et Lusambo. La Caritas–Développement Kabinda accompagne les bénéficiaires du projet des territoires de Kabinda (dans les villages de Tulumbi – Kashoko et Ebaala) et de Lubao (dans les villages de Ebâla et Kangulube).
Diverses manières d’inciter les communautés dépendantes de la forêt à la protection du couvert forestier
Le but spécifique est d’inciter les communautés dépendantes de la forêt à la protection du couvert forestier par l’agroforesterie, la transformation et la conservation des produits agricoles.
Il s’agit de renforcer les capacités des ménages sur les techniques de plantation d’arbres, d’aménagement des pépinières sèches sylvicoles et fruitières ; mettre en place des jardins familiaux des cultures vivrières par les ménages bénéficiaires ; développer des activités culturelles de partage sur l’environnement et la gestion durable des forêts ; mettre sur pied des unités de transformations des produits agricoles (moulins) ; mettre en place des associations villageoises d’épargne et de crédit et dynamiser les associations locales et les comités locaux de développement.
Il sied de noter que les activités de réalisation des germoirs, d’achats des plantules, de réalisation des pépinières d’arbres ont débuté au mois de juillet 2022, et le repiquage des plantules d’arbres (mise en place définitive) a débuté au mois de novembre dernier.
Au moins 24.000 arbres à planter à Kabinda et Lubao
En rapport avec la plantation d’arbres, le projet prévoit la mise en valeur de toutes les espèces forestières, de reboisement, d’œuvre, fruitières et médicinales. Au moins 24.000 arbres doivent être plantés, auxquels s’ajouteront les arbres fruitiers dont le nombre est insignifiant dans la contrée (en dehors du manguier).
Pour chaque territoire (Kabinda et Lubao), il est ainsi attendu la plantation d’au moins 12.000 arbres, toutes espèces confondues. Au moins 240 ha d’arbres seront réalisés, avec au moins 1 ha constitué uniquement d’arbres médicinaux locaux par chaque communauté.
Dans le territoire de Kabinda, les espèces suivantes sont utilisées : Azadirachta indica, Chlorophora exelsa, Accacia occidentalis, Mushiwe, Manguier, Oranger, Goyavier, Avocatier, Papayer.
Dans le territoire de Lubao, les espèces suivantes sont utilisées : Azadirachta indica, Chlorophora exelsa, Tectonia, Leucaena leucocephala, Avocatier, Citronnier, Oranger, Goyavier, Papayer
Toutes ces plantes possèdent au moins une propriété médicinale, en plus d’être alimentaire ou bois d’œuvre. D’autres plantes dont on n’a pas que le nom en langue locale, et utilisées comme plante médicinale par les populations locales, sont également plantées.
Aux côtés de la plantation d’arbres, les communautés sont appuyées et encadrées dans la production des cultures de subsistances (maïs, niébé, arachide, légumes) et la pisciculture.
Guy-Marin Kamandji
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