juin 03, 2023

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En Bref :

Le Projet d’Appui aux Communautés Dépendantes de la Forêt en RDC a appuyé la participation des femmes autochtones au forum organisé à Brazzaville

Brazzaville, le 18 mai 2023 (caritasdev.cd) : Le premier forum sous-régional des femmes autochtones et des communautés locales d’Afrique Centrale et du Bassin du Congo a vécu du 08 au 12 mai 2023 à l’Hôtel Grand Lancaster de Brazzaville. Ce forum a été organisé par le Réseau des Populations Autochtones et Locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale (REPALEAC), avec l’appui financier de Rights and Resources Initiative (RRI).

Son objectif a été de renforcer et promouvoir l’engagement des femmes autochtones et des communautés locales de l’Afrique Centrale et du Bassin du Congo dans la conservation de la Biodiversité et la résilience  climatique.

Plus d’une centaine des femmes venues de la République du Congo, Rwanda, Gabon, Burundi, RDC, RCA, Cameroun, Kenya, Tchad,  Canada, Panama, Pérou, USA, Colombie, Inde, Malaisie et Brésil ont pris part à ce forum.

Le projet d’appui aux communautés dépendantes de la forêt en RDC (PACDF/DGM RDC) a appuyé la participation des cinq femmes autochtones.

Pendant les cinq jours de ces assises, les participants ont échangé et partagé leurs expériences sur les valeurs et les pratiques pertinentes des femmes autochtones et locales en matière de préservation de la Biodiversité et de la résilience climatique.

Ils ont également fait l’état de lieu de la situation des Droits à la terre et aux ressources naturelles et défis d’autonomisation économique des femmes autochtones de l’Afrique Centrale et du Bassin du Congo.

Les femmes ont aussi réfléchi sur le mécanisme sous-régional de financement en faveur des   femmes autochtones d’Afrique centrale.

En fait, les activités ont commencé par une descente sur le site du Ministère de l’économie forestière. Cette activité a consisté à planter 5.000 arbres sur une superficie de 2 ha avec écartement de 2mx2m, espèce acacias.

Toutes les femmes venues de différents pays  cités ci-haut  ont pris part à cette activité. Cette dernière s’est inscrite dans le cadre du projet de végétalisation des zones sensibles aux érosions (PVZSE). Madame Rosalie Matondo, Ministre de l’économie forestière et marraine des autochtones, en  a donné le go aux femmes autochtones et communautés locales pour planter ces 5 000 arbres. Les femmes autochtones  et communautés locales se sont réjouies de participer à cette activité qui vient de contribuer à la reforestation des paysages forestiers.

Pour rappel, les travaux de ces assises ont été ouverts par Mr Aimé Wilfred Bininga, Ministre de Garde des sceaux, Ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des Peuples autochtones de la République du Congo.

Par ailleurs, plusieurs panels  composés de différents pays ont marqué cet évènement.

Les panelistes ont présenté les activités qu’elles ont déjà réalisées dans le cadre de la contribution à la lutte contre le changement climatique. Parmi les activités citées, l’on peut retenir le reboisement, l’agroforesterie, le foyer amélioré, l’élevage de petits bétails, les poteries modernes, etc.

Les femmes ont présenté également les difficultés qu’elles rencontrent par rapport au manque de financement pour exécuter le projet. Elles ont aussi signalé le manque d’accompagnement de la part du gouvernement dans leurs pays respectifs.

Un autre panel a été facilité par Madame Prescilia Monireh, facilitatrice communautaire, venue de la RDC.  Les panelistes ont partagé les activités réalisées, les impacts, les difficultés rencontrées et les recommandations.

Une autre présentation a été faite par une femme autochtone RIZIKI, venue du territoire de Kalehe, dans le Sud-Kivu en RD Congo. Elle travaille à l’ONG Maharifa dans le cadre de la protection de la forêt. Elle plante des arbres pour lutter contre le changement climatique. Les arachides, les riz, le soja sont également cultivés dans leur zone. Elle cible plus les arbres qui peuvent traiter différentes maladies. Elle a ensuite ajouté qu’elles ont une association villageoise d’épargne et de crédit.

Monsieur Joseph Itongwa, Coordonnateur du REPALEAC, Nnang Obiang Savana, animatrice communautaire du Gabon, et Prescilia Monireh, ont co-facilité un autre panel. Ce panel s’est concentré sur les autres mesures efficaces de la conservation (Aires de Patrimoines Communautaires).

En ce qui concerne la RDC, la présentation a été faite par Préscilia Monireh, elle a parlé des stratégies ou autres mesures de conservation qui sont mises en place pour sécuriser les APAC. Pour elle, les APAC sont des mesures efficaces de conservation en vue d’atteindre l’objectif 30x30 sur la biodiversité. Pour l’oratrice, le défi est lié à la faible implication des autorités politiques et la non reconnaissance légale des APAC.

Quant à Madame Chimita, femme autochtone de la RDC, elle a signifié que la question de l’éducation des femmes pose de problème au sein de sa communauté. Le problème est aussi au niveau de l’accès à la terre, car la femme n’a pas de terres.

Les femmes autochtones ont réfléchi sur le mécanisme d’accès au financement

Après les présentations de différents pays, un questionnaire a été soumis à chaque pays en vue de la mobilisation de la mise en place d’un Fonds sous-régional dédié aux femmes autochtones d’Afrique centrale et du Bassin du Congo.

La restitution a été faite en plénière. Les différents pays ont proposé les aspects prioritaires à financer dont la plupart ont porté sur les AGR, le reboisement et le plaidoyer.

Les aspects prioritaires suivants ont été retenus. Il s’agit de renforcement  des capacités dans divers domaines : les AGR; l’amélioration des connaissances du savoir traditionnel (pharmacopée, etc);  la sécurisation foncière; et la protection des terres communautaires (APAC).

Le dernier panel a réuni les différents partenaires techniques et financiers qui ont pris part à ce forum. Il s’agit de la RRI, Forest people climat, Tenure Facility, FIMI, Norway, Global, alliance, etc.

Sous la facilitation de Madame  Solange Bandiaky-Badji, Présidente de la RRI , les panelistes ont parlé des financements qui existent déjà et ont expliqué les stratégies et approches utilisées pour accéder à ces fonds.

Après leurs mots, quelques questions ont été posées par les participantes. Les questions ont consisté à l’engagement des partenaires en ce qui concerne la feuille de route de ce forum de Brazzaville, mais aussi penser à d’autres pays quand on aura à financer cette feuille de route.

La déclaration de Brazzaville et la feuille de route ont été lues et validées par les participants à ce forum.

Pour la cérémonie de la clôture, des allocutions ont été prononcées parmi lesquelles celle de  la vice-coordonnatrice du REPALEAC et présidente du forum,  Madame  Aisatou Oumarou. Elle a tout saisi l’occasion pour  remercier le Gouvernement congolais et toutes les femmes qui ont pris part à ce forum.

Ce forum a été clôturé par le mot du Représentant de Madame la Ministre de l’économie forestière, empêchée. Dans son mot, il a sollicité la tenue régulière de forum des femmes pour évaluer étapes par étapes les besoins et les réalisations des femmes autochtones et communautés locales et à remercier les vaillantes femmes pour leurs engagements indéfectibles.

PM